Thème : "Le médecin et la loi au regard de la fin de vie'
Avec Laurent Degos, professeur émérite d’hématologie - Université Paris Cité
Pour les personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme et dont les souffrances sont intolérables, les soins palliatifs, l’accompagnement, l’écoute, représentent la première exigence. Mais toutes les personnes n’en bénéficient pas, ou pas assez. Alors la société réagit en demandant l’autorisation d’une aide active à mourir. Cela se heurte au principe « tu ne tueras pas ».
L’euthanasie est exclue par le corps des soignants qui dit haut et fort qu’elle serait contraire au serment d’Hippocrate. Quant à l’assistance au suicide elle contredit le devoir de tout médecin de prévenir le suicide et de soigner une personne qui se suicide. L’autoriser aurait de graves conséquences pour les personnes les plus fragiles et vulnérables.
Avant tout, il est impératif de mettre en place sur l’ensemble du territoire une offre de soins palliatifs correspondant aux besoins et accompagnée des moyens nécessaires.