Rencontres bibliques œcuméniques au Centre Saint-Paul
Cette année 2017-2018, nous étions invités à découvrir le livre des Psaumes, guidés par les deux pasteures, Dominique Hernandez de l’Eglise protestante unie en vallée de Chevreuse, Christine Kling de l’Eglise protestante baptiste de Gif et le Père Guy de Lachaux de l’Eglise catholique du secteur de l'Yvette…
Dès la première réunion, nous nous sommes interrogés sur ce que représentaient les Psaumes pour chacun d’entre nous et, s’il y avait une grande attente de tous, plusieurs d’entre nous reconnaissaient qu’il était difficile d’entrer dans ces textes : souvent entendus dans les célébrations mais rarement dans leur totalité, certains d’entre eux pouvaient nous heurter ou au contraire, nous paraître étrangers aux choses de notre vie.
Il fallait donc apprendre à cheminer à travers cet ensemble de 150 poèmes, à distinguer les différentes nuances qu’ils expriment (qu’ils parlent d’alliance, de célébration de la création, de louange ou au contraire qu’ils disent la violence des situations et la supplication du psalmiste). Mais, avant tout, il nous fallait regarder comment les différents auteurs se sont adressés à Dieu.
Dès le début, une phrase a retenu notre attention : "Les psaumes, c’est d’abord un cri avant d’être un écrit !". On voit alors que crier vers quelqu’un, c’est d’abord, reconnaitre son existence, c’est lui dire sa confiance, c’est, même quand la violence se déchaîne dans certains versets, exprimer la relation qui unit tout croyant à Dieu.
La première découverte que nous avons faite, c’est que le livre s’ouvre par une proclamation "Heureux l’homme …" et qu’à la fin, le psaume 150 chante "Alléluia" associant ciel et terre dans la même louange. Le chemin fait par les auteurs qu’ils s’expriment par un "je" individuel ou un "nous" collectif va souvent d’un "Viens vite à mon secours" à une action de grâces et à la réaffirmation de l’alliance avec Dieu qui s’est précisée au cours de l’histoire d’Israël. Ces textes disent toujours la fidélité, unilatérale et inconditionnelle, du créateur, et proclament, parfois avec une grande intensité dramatique, que tout peut être dit à Dieu !
C’est par là que, malgré les siècles qui nous séparent de leur rédaction, malgré nos conditions de vie différentes de celles du peuple juif, malgré aussi ce qui peut nous séparer en tant que croyants … les Psaumes sont essentiels pour nourrir notre prière et nous interroger sur l’image que nous nous faisons de Dieu.
Nous avons reçu de nos trois intervenants des précisions historiques, liturgiques ; nous avons réfléchi, quelquefois en petits groupes sur le sens des psaumes qui nous étaient proposés, nous avons vu aussi les concordances de ces écrits avec les enseignements du Nouveau Testament, mais ce qui fut essentiel, au cours de ces neuf rencontres, c’est la découverte par chacun du désir de dire, à son tour, le merci et la louange à Dieu pour ce qu’il opère en nous et autour de nous.