Editorial de Chevry
"Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Voilà ce que le passage de l’Evangile de Jean que nous lisons ce dimanche nous fait entendre : les paroles de Jésus à Nicodème. Entendu en ce jour de la fête de la Croix Glorieuse...
Glorieuse ? Etonnant pour un instrument de torture …
Mais cela nous rappelle, en ce début d’année pastorale, que Jésus a donné sa vie, "non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé."
Et donc ainsi, il invite Nicodème, et nous aussi ses disciples d’aujourd’hui, à choisir la même attitude : Non pas juger le monde, mais contribuer à ce que notre monde soit sauvé, soit vivant.
Notre monde, c’est-à-dire tous ceux et celles qui le partagent : les riches, les savants, les responsables divers, ceux qui nous ressemblent et qui sont nos proches. Mais aussi les pauvres, les fragiles, les étrangers, ceux qui font d’autres choix que les nôtres, nos lointains.
Notre monde, cela veut dire aussi la création que Dieu nous donne comme espace de vie, mais que nous devons travailler à conserver vivante, ouverte à tous, et destinée à durer pour les générations suivantes. Comment y contribuons-nous, personnellement et ensemble, chaque jour ?
C’est bien pourquoi pendant ce mois "de la création", célébré en septembre à l’initiative du Pape François, nous avons l’invitation à faire attention à la Solidarité et à l’Ecologie, chemins concrets pour incarner la suite de Jésus dans nos vies.
Et la marche de secteur vécue ce samedi est bien là pour donner un sens concret et incarné à ces chemins : humblement, nous avons besoin les uns des autres pour marcher ensemble ("synodos") raisonnablement dans ce monde, à l’invitation de Jésus. Non pas pour juger ce monde, mais pour que, par nous aussi, ce monde soit sauvé.
Olivier Morand