Les petits apprentis jardiniers de Dieu à Orsay
C'était le dimanche 4 juin. Ils étaient trois avec leurs parents et un copain, au rendez-vous au bord du lac du Mail, pour une petite journée de balade et contemplation dans l'arboretum du campus d'Orsay à l'invitation du groupe église éco-responsable de la paroisse d'Orsay...
Nous étions assis dans l'herbe, à l'ombre amical d'un grand arbre pour louer Dieu, contempler la nature si belle dans notre vallée, et méditer sur notre rapport à la création.
- Qu'est-ce que je comprends de la mission qui nous est confiée par Dieu ?
- Est ce que cela change mon regard sur la création ?
- Comment mieux prendre soin de la terre et de mon prochain ?
- Comment dans ma vie, puis-je devenir jardinier de Dieu ?
A l'étape suivante une autre question apparut : que pouvions nous faire concrètement pour dépasser le sentiment d'impuissance face à l'énormité du problème du changement climatique ?
Réponse : se lancer ! Tous les pas comptent, le premier est difficile mais on trouve tant d’apaisement dans l'action.
La consigne avait été donnée à tous, sac en main, de ramasser feuilles, bouts de bois, fragments d'écorce, mousse enfin tout ce qui pourrait servir à créer un « land art ».
Les petits apprentis jardiniers, Pauline, Samuel, Martin et Lucas ont pris cela très au sérieux. Ils couraient et ramassaient, ils jouaient et ramassaient. Pauline, la plus grande, s'intéressait aussi à l'étiquette des arbres et à leurs noms bizarres. C'était du latin, cet espéranto des botanistes qui leur permet d'identifier les plantes sous toute latitude. Elle s'arrêtait et puis elle ramassait.
A la halte suivante, les matériaux récoltés ont été sagement triés sur le sol. Qu’allions-nous en faire ?
Un papa a proposé de marquer le centre avec de drôles de petites boules rouges et de faire des cercles et des rayons et de remplir le tout avec du feuillage. Pauline, Samuel et Lucas s'activaient. Martin bousculait un peu l’œuvre en train de se faire et on riait.
Nous étions fiers du travail accompli et les enfants, redevenus espiègles, le manifestaient gaiement.
Ces petits apprentis jardiniers bénis de Dieu sont l'avenir, et nous, adultes avons les clefs de cet avenir.