Editorial Les Ulis
Semaine Sainte
Une semaine s’ouvre… elle n’est pas comme les autres. Dieu, en son Fils Jésus, va prendre les habits du Serviteur humilié, du serviteur mis à mort. (…)
Jeudi prochain, il s’agenouillera devant chacun de nous. Jésus nous proposera de nous laver les pieds, ces pieds blessés par tant de marches sans but, tant de pas qui nous conduisent vers nulle part, nous qui refusons le chemin tracé par l’Évangile. Ces pieds blessés et fatigués qui ont suivi des idoles offrant un bonheur passager, éphémère… Devant chacun de nous Jésus posera la même question : « Veux-tu me laisser faire ? ». Ultime demande avant son arrestation. Ultime question qui nous plonge dans le coeur de Dieu en son Fils Jésus : « Quand accepteras-tu de vivre de ma vie ? » (…)
Ce corps que Marie a pris de vêtir va être torturé. Ses bourreaux veulent faire taire la Parole et le seul moyen possible est de l’attacher à ce bois, à cette croix. Pourquoi faut-il clouer ses mains qui n’ont eu d’autres fonctions que celles de bénir, d’accueillir, de pardonner et de partager ? Pourquoi attacher les pieds de Celui qui a toujours marché à la rencontre des blessés de la vie, des « sans-espérance », des victimes de tous les maux ? Cette semaine, c’est le temps où nous nous rappellerons que désormais toute souffrance est accompagnée, visitée. Dieu remplit de sa présence nos croix humaines. Le fils crie sa souffrance et rejoint les larmes de ceux qui ne comprennent plus, ne savent plus espérer. (…)
C’est la semaine de tous les rendez-vous de la dérision et de la violence, de l’incompréhension et du mépris, du pardon offert au bon larron, de l’amour donné… Cette semaine, c’est le moment choisi par Dieu pour montrer jusqu’où va l’amour de Dieu. Il n’a aucune limite. De plus il est éternel, plus fort que la mort, que toute mort. Alors cette semaine, il fallait bien l’appeler la semaine sainte : elle nous ouvre un chemin de vie nouvelle. Déjà les lueurs de la Résurrection s’annoncent…
Alors bonne semaine sainte : Dieu, par son fils Jésus nous rejoint… Je devais vous le dire.
Fr. Didier-Joseph, carme