Mercredi 12 mars, nous étions accueillis à Saclay pour la première des 3 soirées de carême autour de notre thème pastoral de secteur « Pèlerins d’espérance, partir à la rencontre pour vivre la fraternité ». Le frère Frédéric-Marie Le Méhauté, franciscain, nous a invités à réfléchir à cette question : Pèlerins d’espérance, comment donner au monde des raisons d’espérer ? …

Après la projection de quelques phrases sur l’espérance, tirées de la Bible ou exprimées par des témoins, le frère Frédéric-Marie nous a entraînés dans la dynamique d’une espérance incarnée : elle n’est pas simplement une parole, elle est une expérience qui se vit dans le concret de notre vie, de notre monde.

L’espérance est différente de l’espoir. Elle ne concerne pas que la fin des temps ou le futur, il y a une vie aujourd’hui, au coeur de la catastrophe ou des ruines. Il y a un lieu d’où regarder la réalité, en voyant autre chose que le chaos, en voyant la vie, la joie alors qu’on ne pensait pas en trouver. Ainsi en fut-il à Hiroshima, et en est-il aujourd’hui à Gaza. L’espérance n’émerge pas dans les situations faciles. Elle est concomitante avec un sentiment d’abandon. Le frère Frédéric-Marie nous a donné des exemples de son expérience de la rencontre des plus pauvres, dans la rue. Il nous a également partagé quelques extraits de « Prières et cris d’en bas » de Marie-Noëlle Nachard, qui a eu une vie marquée par la pauvreté, la souffrance et l’injustice.

Ces cris des hommes et femmes d’aujourd’hui nous renvoient à la Bible et en particulier aux psaumes. On y trouve des cris et même des versets de haine. Ils peuvent donner des mots à notre haine, et en sachant que Jésus a prié avec ces mots, notre haine peut alors devenir prière. En regardant Jésus, il y a une consolation qui vient de sa mort qui donne de l’espérance : nous sommes sauvés par l’amour que le Christ a donné jusque dans son lieu d’abandon.

Après son exposé, le frère Frédéric-Marie a répondu à quelques questions.

Puis nous avons chacun reçu une phrase d’espérance, offerte par l’équipe animatrice de Saclay. Voici la mienne : « J’ai placé mon espérance dans le Seigneur, il s’est penché vers moi » du psaume 40. C’est une des phrases qui va nourrir mon carême.

Puis, ensemble, nous avons repris la prière du jubilé « Pèlerins d’espérance ».

La soirée s’est terminée dans la convivialité autour d’une boisson offerte par la paroisse de Saclay. Nous nous sommes donné rendez-vous pour le prochain mercredi de carême sur le thème de la rencontre.